La revalorisation du point d’indice était plus que nécessaire mais reste insuffisante par rapport à l’inflation. Une prime va être accordée aux seuls administratifs catégorie C. Nous aurons 675€ brut pour l’année scolaire prochaine soit 56,25€ brut mensuels. Devrions-nous être contents pour ce geste ? Pas question et ce pour plusieurs raisons.

La plus évidente est que cette prime n’est que ponctuelle. Elle ne durera donc pas dans le temps : c’est une prime inflation.  Dommage ! La deuxième raison est plus subtile. Il y a un tassement du salaire de la catégorie C qui concerne notre fin de carrière. Un collègue ayant fait la totalité de sa carrière en catégorie C doit terminer en classe principale (C3) dans l’échelon 10 avec un indice situé à 473. Il y a eu grâce au SMIC un ensemble de revalorisations ces dernières années surtout en C1 et C2 (début de carrière). Le problème c’est que la C3 n’a pas bougé pour les derniers grades. Résultat ? Au 1er janvier 2022 l’indice en C1 échelon 1 (début de carrière sans concours) est de 352. Le minimum de la grille. Le maximum quant à lui est à 473, qui équivaut à la classe 3 échelon 10, un écart d’environ 25,5 %.  Au 1er juillet 2023 l’indice en C1, 1er échelon est de 361, celui en C3 échelon 10 reste inchangé à 473. L ‘écart lui se réduit, il tombe à 23,6 %.

Le SNCL demande que les salaires soient réellement revalorisés : le métier que nous exerçons n’a plus guère d’attractivité et va même jusqu’à faire de certains d’entre nous des « travailleurs pauvres de l’Éducation Nationale ». Le SNCL exige une refonte complète des grilles ADJAENES car ces dernières se font inexorablement rattraper par le SMIC. Le mépris, ça suffit !                                                                                                                              

Damien ALBERT