Depuis la mise en place de la réforme Blanquer au lycée, c’est la première fois que les épreuves de spécialité se déroulaient en mars. Quel bilan en tirer ? Rien de vraiment positif pour ne pas dire beaucoup de négatif.

Commençons par l’organisation des épreuves qui a obligé les établissements à libérer les classes de secondes et de premières deux jours fin mars.  Ceci a marqué le début de la démobilisation des lycéens qui s’est poursuivie lorsque les enseignants ont été convoqués pour diverses commissions d’harmonisation et pour corriger les copies ou encore faire passer des oraux. Tout ceci n’était-il pas prévisible ? Bien sûr ! Tout enseignant sait qu’il faut corriger et nous avions envisagé la perte de motivation des terminales qui ont eu leurs notes de spécialité le 12 avril. On peut facilement comprendre que nos élèves (beaucoup d’entre eux ayant déjà le sésame tant attendu) se soient découragés et éloignés  du chemin du lycée alors même que le ministère considère que « nous sommes sur un changement culturel, et le troisième trimestre doit de plus en plus se positionner comme une amorce vers le supérieur ».                                              

Le dommage collatéral imprévu de ce Bac 2023  ce sont les élèves de seconde qui ont eu des emplois du temps « gruyère » depuis fin mars et qu’on libère début juin comme avec l’ancienne formule du Bac. La faute notamment à Affelnet mais aussi à l’organisation des épreuves du Bac de français, philosophie et grand oral. Désormais, on  n’en est plus à la reconquête du mois de juin mais également celle des mois d’avril et de mai.                  

Qu’en sera-t-il pour le bac 2024 ?

Notre ministre tranchera en septembre. Plusieurs propositions émises par Jean-Charles Ringard et Pierre Mathiot qui pilotent le comité de suivi de la réforme du baccalauréat sont à l’étude : conserver les épreuves d’enseignements de spécialité (EDS) en mars mais modifier les coefficients des épreuves finales tout en ne communiquant les notes d’EDS aux élèves qu’en juin ou encore positionner toutes les épreuves en juin. Le SNCL revendique cette dernière proposition.                          

Nathalie CARBONELL

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