Alors que l’exécutif misait sur 30 % d’enseignants signataires, les chiffres annoncés il y a quelques jours par le principal syndicat des chefs d’établissement sont révélateurs de la réticence à adhérer au dispositif : dans 54 % des collèges et lycées, moins de 10 % de Pactes auraient été signés à ce jour, et aucun dans 30 % des établissements.
Face à ce constat, les réunions pédagogiques incitant à la signature du Pacte se multiplient afin d’améliorer les chiffres actuels qui fragilisent la principale annonce d’Emmanuel Macron, la promesse faite aux parents qu’ils verraient « le remplacement systématique des enseignants absents ». Or, le dispositif reposant sur la base du volontariat et le compte n’y étant pas, la pression monte dans les établissements qui, pour certains, font du remplacement courte durée un impératif avant de « débloquer d’autres briques », alors que rien ne l’impose dans les textes.
Les collègues s’interrogent et nous font remonter la tension qui règne lors des réunions pédagogiques et en salle des professeurs. Le dispositif divise. De façon tout à fait entendable certains y voient une possibilité financière de sortir la tête de l’eau, d’autres dénoncent à juste titre aussi, une contractualisation impliquant une surcharge de travail qui ne remplace pas la revalorisation salariale attendue. Plusieurs évoquent aussi un sentiment de culpabilisation ou de crainte de la hiérarchie s’ils ne participent pas au dispositif, qui il faut le rappeler, est censé fonctionner sur la base du volontariat.
Au vu des chiffres annoncés, l’incitation à s’engager dans une ou plusieurs missions du Pacte va se renforcer dans les tous prochains jours.
Le SNCL se tient à vos côtés pour toute question, conseil ou soutien, dans la décision prise ou à prendre dans ce compliqué dilemme qui met à la fois au pied du mur tout en laissant la possibilité de dire non.