Le nouveau projet de réforme des retraites repose principalement sur deux mesures : le report à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite et l’allongement à 43 ans de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Même s’il est moins dévastateur pour les professeurs que le plan de retraite à points défendu puis abandonné lors du précédent quinquennat, ce projet n’en est pas moins inacceptable pour le SNCL car sa mise en œuvre constituerait un recul grave de nos droits à pension. Une telle réforme frapperait chaque tranche d’âge, bien que de manière inégale et à différents niveaux.
Les mobilisations des dernières semaines ont atteint un niveau de participation historique au point d’en faire l’un des mouvements sociaux les plus importants des quatre dernières décennies. Plus de 70% des français et 90% des actifs sont opposés à ce projet de réforme car ils ont bien compris à quel point il est injuste et inutile.
Après avoir utilisé tous les outils pour restreindre le débat démocratique, et faute de majorité à l’assemblée, le gouvernement a finalement choisi de passer en force une fois de plus en dégainant l’article 49.3. A l’heure où la confiance de l’opinion dans notre système politique est au plus bas, et qu’une écrasante majorité de français est opposée à cette réforme, cette façon de faire apparait brutale, irresponsable et inacceptable.
Pour l’ensemble de ces raisons, le SNCL appelle les collègues à poursuivre la mobilisation et à soutenir, y compris par voie de grève, toutes les actions à venir pour :
- Protéger notre système de pension par répartition et maintenir l’âge légal de départ en retraite à 62 ans pour tous.
- Obtenir l’élargissement des sources de financement du système des retraites.
Nous appelons également les personnels de l’éducation à se réunir lors des prochaines manifestations nationales pour montrer au gouvernement que notre opposition à cette réforme reste inflexible, et que nous continuerons la mobilisation jusqu’à son retrait.